Renaud et Odile de Roux n’utilisent plus de produits de synthèse et cultivent leurs vignes de manière agrobiologique depuis 1983. L’exploitation de la vigne sur cette propriété qui compte aujourd’hui 90 hectares et qui remonte au 17è siècle est aujourd’hui dirigée par leur fils Brice. La dizaine de vins de la maison sont élaborés avec les cépages suivants:
Vins blancs: Chardonnay et Sauvignon Blanc
Vins rosés: Pinot Noir, Syrah et Caladoc
Vins rouges: Pinot Noir, Merlot, Cabernet Sauvignon et Marselan
En ce qui concerne ce dernier, le Marselan, il s’agit d’un cépage noir de cuve, originaire de France, résultat du croisement entre les cépages Cabernet Sauvignon et Grenache noir. Il a été créé en 1961, près de Marseillan par les chercheurs de l’INRA (Institut national de la recherche agronomique) et de l’ENSAM (École nationale supérieure agronomique de Montpellier).
On le retrouve principalement dans le vignoble du Languedoc, de la Vallée du Rhône, en Espagne ainsi que sur la côte nord de la Californie, en Suisse et en Israël.
Je connais le cépage Marselan depuis une douzaine d’années. Le Cabernet Sauvignon, l’un de ses parents, apporte la charpente, la droiture, et des notes épicées, alors que l’autre, le Grenache, un petit côté joufflu. Le vin mentionné en titre, dont le vrai nom est « Le A d’Attilon », est à ma connaissance le seul vin disponible au Québec à être élaboré uniquement avec le cépage Marselan. Les raisins cultivés biologiquement qui ont servi à son élaboration ont été macérés à froid pendant 24 à 36 heures, suivi d’une macération longue de 3 semaines, sans aucune chaptalisation. Il a été élevé en cuves inox durant 17 mois. Ce vin a de nombreux adeptes et chaque arrivage disparaît très rapidement. Il n’en reste déjà plus beaucoup. Inventaire: au 19 décembre 2020, dans 53 succursales au Québec (Vin de spécialité disponible pour un temps très limité)
Notes de dégustation:
Votre unique opportunité de déguster un vin monocépage de Marselan.
Affichant une robe rubis très soutenu et pourpre, ce vin exhale des parfums de mûre, de cerise noire et de framboise, entremêlés de notes de garrigue; la bouche est souple, procurant une multitude de goûts de fruits mûrs issus de tanins soyeux; une bombe de fruits avec suffisamment de fraîcheur malgré sa teneur en alcool grâce à une légère et bienvenue amertume en finale; m’a semblé encore plus précis que jamais, dénotant une expertise très pointue de ce cépage par ce producteur.
Malgré la hausse des prix de la SAQ du mois d’août dernier, ce vin affiche dans ce millésime un prix identique à celui proposé en 2016. Bravo!
Ce vin qui se doit d’être consommé avec de la nourriture se mariera bien avec les mijotés à la
-Yves Mailloux, CDGV. 19 décembre 2020
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